3 ème jour de chantier

 

Pour constituer nos briques, nous avons testé deux méthodes.

La première, plus individuelle : chacun prépare son propre bac avec un mélange de 4 parts de paille pour 1 part de terre, à la main. Ce mélange permet de fabriquer une brique. C’est un moment très agréable, presque méditatif, où l’on papote tout en malaxant la terre. Depuis le premier jour, nous avons aussi instauré une belle tradition : chacun glisse une intention, un mot, dans chaque brique qu’il façonne. Un geste simple et symbolique qui rend ce chantier encore plus vivant et chargé de sens.

Nous avons remarqué que dans cette méthode individuelle, chacun dose la paille un peu à sa manière, ce qui crée des briques légèrement différentes. À l’inverse, dans la seconde méthode — plus collective — nous préparons un gros mélange sous une bâche, que l’on piétine à plusieurs. Ce mélange, qui permet de réaliser environ quatre briques, est plus homogène.

Au moment du démoulage et du transport des briques, on sent aussi des différences : certaines sont plus lourdes, plus denses, d’autres plus légères selon la manière dont le moule a été rempli et tassé. L’essentiel est que chaque brique se tienne bien, et l’ensemble formera une belle moyenne, solide et vivante.

Et ce qui nous touche le plus, c’est la diversité des gestes, des envies et des manières de faire : certains adorent mettre les mains dans la terre à nu, d’autres préfèrent porter des gants. Chacun trouve sa façon de participer, dans la joie et le respect du rythme de chacun. C’est cette richesse humaine qui donne toute sa beauté à l’aventure.

Nous avons d’ailleurs réussi à fabriquer 55 briques ce troisième jour : une belle avancée et un vrai plaisir partagé !